Alexis Rosoff et sa Famille
Osny, village de mon enfance (Souvenirs, Alexis Rosoff)
29 octobre 2021
A mes enfants et petits-enfants...
Je suis né le 13 juillet 1937 et j'ai aujourd'hui 84 ans. Mon état de santé m'a obligé de quitter mon appartement d de Maisons-Alfort pour un studio dans une « Résidence Senior » à Chatou, près la maison de mon fils. Pour moi le nom d'une ville nouvelle près de Pontoise, « Osny », est synonyme de « village de mon enfance » car j'y ai vécu toutes les années entières jusqu'à l'âge de 10-12 ans et au moins 2 à 3 mois par an jusqu'à l'âge de 18 ans, au 133 (maintenant 34), Avenue de la Muette. Plus tard j'y suis revenu très souvent jusqu'à la reconstruction de la maison en 1970. Alors naquit ma fille Marina, la maison de mon enfance devint la maison d'enfance de mes enfants et Osny devint pour moi « le village d'enfance de mes enfants ».
Je sais que Mes souvenirs et Mon récit ne correspondent pas toujours à ce qui s'est passé en réalité, et qu'ils sont parfois différents ou même en contradiction avec les souvenirs de ma sœur Natacha ou d'autres personnes. Dans un certain nombre de cas je n'ai pas corrigé Mon récit, car je pense que chacun peut voir et ressentir ou interpréter le passé à sa façon !
Mais, avant de parler du village de mon enfance, je me suis intéressé à l'histoire du village et j'ai rédigé une petite note descriptive et historique grâce aux informations trouvées dans Wikipédia.
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OSNY : Note descriptive et historique
Osny [oni] est une commune du Val-d'Oise, région Île-de-France, située sur la rivière appelée la Viosne et qui se jette dans l'Oise à Pontoise. Osny est un des lieux peints par Camille Pissarro qui y vécut en 1883 et 1884 et représenta la commune dans au moins soixante-dix-huit toiles, et quelques autres peintres impressionnistes ou postimpressionnistes tels Paul Gauguin puis Alexandre-René Véron et William Thornley.
Village du Vexin français, Osny est entourée de Pontoise à l'est, Cergy au sud, Puiseux-Pontoise et Boissy-l'Aillerie à l'ouest, Génicourt et Ennery au nord ; la commune a connu une importante poussée démographique à partir des années 1970 consécutive à son incorporation dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise.. Osny possède le territoire le plus étendu de l'agglomération de Cergy-Pontoise ; cela lui permet de conserver une activité agricole encore importante malgré son urbanisation rapide, et il existe encore aujourd'hui de très vastes champs sur le territoire de la commune. La partie rurale est encore présente avec le hameau d'Immarmont,
Au XIXe siècle, Osny était un petit village comptant une centaine de maisons, en 1936 il y avait 1152 habitants, en 2018 Osny comptait près de 17 000 habitants concentrés surtout autour du vieux village (rue Aristide-Briand, ancienne route de Paris à Rouen, aujourd'hui remplacée par l'A15.
Osny est traversée par la ligne de chemin de ferParis Saint-Lazare - Pontoise - Gisors, au trafic assez modéré. Sous la domination romaine, Osny jouissait de sa position sur une voie de passage important, la chaussée Jules César, qui traversait le sud-est du village. La présence romaine favorisa la culture de la vigne en exploitant les coteaux orientés vers le sud et vers l'est.
Lors du siège de Paris, durant la guerre franco-allemande de 1870 Osny est occupée par les troupes allemandes
La Seconde Guerre mondiale vit l'occupation allemande d'Osny peu après l'armistice du 22 juin 1940. Madame de Grouchy, propriétaire du château d'Osny, déposa alors plainte pour pillage de la demeure. Pendant cette guerre, la ville connut deux bombardements (l'un toucha le quartier de la Groue et l'autre Immarmont) ; les dégâts matériels furent importants.
Osny conserve un patrimoine historique assez remarquable, et parmi les monuments historiques situés dans la commune on peut citer :
-l'église Saint-Pierre-aux-Liens dont une partie provient d'une première église romane de la fin du XIe siècle,
-le château de Grouchy, actuelle mairie, construit au XVIIIe, qui trouve vraisemblablement ses origines au Xe siècle,
- la colonne de Réal Dite aussi pyramide des Lameth, qui est en réalité un obélisque érigé par Charles-Malo de Lameth en l'honneur de ses neveux n, morts en jeune âge lors des guerres napoléoniennes34 et qui se trouve tout près du quartier de la Muette dont on parlera plus loin,
- le Château de Busagny, actuel collège Saint-Stanislas, qui remonte au début du XVIIe siècle et dont l'édifice actuel date de l'époque du Directoire
-ce et enfin le Moulin d'Ars, dont la roue à aubes de la fin du XVIIe siècle qui a été remise en état de fonctionnement par l'actuel propriétaire. Le moulin a laissé son nom à un quartier d'Osny, devenu Moulinars puis Moulinard adjacent au quartier de la Muette.
Dans les années 1936, le propriétaire du Château de Grouchy a décidé de créer un lotissement dans un domaine, qui dit-on était un ancien domaine de chasse et qui est devenu le quartier de la Muette.
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Odyssée de mes parents
Mon père et mon oncle sont venus de Saint-Pétersbourg (1915), ont vécu en Russie la guerre avec les allemands, puis la révolution russe et l'exode des armées russes jusqu'à la destination finale de de la Marine Impériale Russe à Bizerte en Tunisie. De là ils sont partis en France pour à nettoyer les traces des tranchées de la guerre et se sont installés à Paris. Cette odyssée racontée par « les carnets de de bord » publiés sous le titre « Un officier russe dans la tourmente révolutionnaire » du blog de Paul Loukine « La Marine Impériale Russe » https://loukine.fr/ . L'histoire de la famille ROSOFF , et celle de mon père Fédor Petrovitch ROSOFF est en partie racontée dans un enregistrement vocal rédigé et publié sous le titre « Mes chers enfants » que vous pouvez voir sur le site consacré à ma famille https://meschersenfants.jimdofree.com/
Quant à ma mère, Olga Ado, fille d'un directeur de chemins de fer russes, elle quitta la Russie en chemin de fer pour la Serbie, où elle étudia au lycée russe de Zagreb , puis vint en train à Paris avec sa mère, Marie Ado et sa cousine Catherine Tolmachev , voir « Généalogie des familles Rosoff- Tatarinoff-Tolmachev-Markow» et aussi « Généalogie des Rosoff depuis 1746 »que vous pouvez voir en cliquant
https://fr.calameo.com/accounts/2208645
La Muette, 1935-1936 à 1945
Donc, dans les années 35-36, mon père Fédor Petrovitch Rosoff et sa femme couturière, Olga Nikolaevna Ado, émigrés russes, entendent parler de bouche-à-oreille, ou par des journaux russes, de parcelles de terrain à vendre à prix raisonnable ce qui permettrait de se construire une « datcha ».
Ils achètent une parcelle de terrain à Osny, dans le domaine de la Muette divisé en parcelles vendues par le propriétaire du Château de Grouchy ; il s'agissait de parcelles viabilisées c'est-à-dire avec l'eau courante mais sans électricité ni tout-à-l'égout, sur lesquelles on pouvait se construire (à l'époque sans permis) une maisonnette, pour y venir jardiner le dimanche , et éventuellement y vivre à longueur d'année, si nécessaire ( et cela devînt nécessaire, plus tard, au temps de la guerre et de l'Occupation de la France par les Allemands). La parcelle achetée porte le numéro 133 de l'avenue de la Muette, avenue qui n'était en fait qu'une route tracée dans un terrain qui était boisé du côté de cette parcelle et en friche de l'autre côté.
Il y eut ainsi 40 à 60 (je crois) familles russes qui achetèrent des parcelles, certaines pour y venir jardiner le week-end, d'autres pour construire un cabanon qui devint après maisonnette de week-end puis maison pour y vivre à l'année. Il y avait même une maison avec un étage construit par un certain Monsieur Kostritzky, le père d'Olga Kostritzky qui était la marraine de ma sœur Natacha. Plus tard Olga devint catholique et même religieuse dans un monastère, (je crois) et cela fit du bruit dans la communauté orthodoxe. Dès le début de la guerre, avec l'évacuation de Paris, de nombreux russes vinrent s'installer à Osny à demeure, et comme mon père, ils allaient à pied à la gare la plus proche, à environ 2km, celle d'Osny, pour aller travailler à Pontoise, à Conflans ou à Paris
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Figure 2 Il faut du lait pendant la guerre, on a eu une puis deux vaches
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fig 04 Osny le train 1937
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Fig 05 1937, bientot Alex
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Figure 3 Alex et son cousin Ivan Markoff sur la route qu'on appelait « avenue »
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fig 06 Diadia Kolia et les cousins alex et yvan - Copie - Copie - Copie - Copie - Copie
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fig 07 Osny la maison se construit 1937
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fig 08 Hiver 1941 Alex et papa à la scie
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fig 09 Sept 1941 avec Nat à Osny
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fig 11 alex nat et yvan 1943-45
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fig 13 nat en velo
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Figure 14 Maman avec Yvan, Alex et Nat, probablement en 1942
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nat 1943-45
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Figure 15 Oncle Vania, Olga Rosoff, Lisa et Kolia Tochtarovy et papa, Petit ClamarT la veille de leur départ pour retrouver la Russie en 1950 ?
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Figure 16 Alexis 1945-46 peut être
La vie religieuse de la communauté russe
Dans cette petite colonie russe il y avait eu successivement deux chapelles installées dans des apprentis de maisons. La seconde était dans la maison du père Stefanovic. Mes parents étaient très croyants : je me souviens, j'allais avec eux dans ces chapelles où mon père chantait dans le chœur composé de deux ou trois personnes.
Ayant réussi à trouver des documents décrivant l'histoire des « Rosoff » et en essayant de tracer l'arbre généalogique, je me suis aperçu qu'on pouvait remonter jusqu'à 1764, l'époque de la grande impératrice Catherine. Je découvris ainsi que toute la lignée des Rosoff » depuis cette époque était une lignée de prêtres orthodoxes qui prenaient la succession les uns des autres jusqu'à l'avant-dernier de la lignée, mon grand-père, qui choisit de devenir Officier puis Haut Fonctionnaire. Ses fils Fédia et Yvan finirent dans l'immigration, respectivement ouvrier électricien et chauffeur de taxi. Mais par un chemin que seul l'histoire connaît, mon oncle Yvan Rosoff (Diadia Vania) repris la tradition et choisit de devenir prêtre orthodoxe (désigné ci-après Père Jean), tout en continuant son métier de chauffeur de taxi.
Avec l'aide de mon père et de quelques paroissiens, Ivan (le père Jean) construisit enfin une vraie petite église russe à la Muette sur un terrain qui avait été donné par Galina Pavlovna Nikonova. C'était une femme russe, qui possédait plusieurs parcelles avec son frère et qui vivait comme une vraie paysanne russe du siècle dernier, vêtue d'une robe de bure et marchant pieds nus toute l'année. Elle vivait avec ses animaux, plusieurs vaches et même un vieux cheval, sauvé de l'abattoir pour traîner une charrue ou une carriole.
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Figure 17 Fédia, Olga Rosova et Galina Pavlovna Nikonova devant le 133 av de la MUETTE, 1941 ?
G.P. Nikonova était très croyante, du type « starovère » c'est-à-dire une secte intégriste n'admettant pas le moindre petit changement dans les textes et la conduite des services religieux. Plus tard il y eut de nombreux sujets de discorde avec le père Jean Rosoff qui voulait raccourcir un peu la longueur de service et supprimer certaines lectures de textes qui duraient des heures. Au temps des chapelles dans les maisons, il me semble qu'il y avait à peu près 10 à 20 paroissiens les jours de fête et les dimanches. Avec la nouvelle église le nombre augmenta légèrement pendant un moment seulement, il y avait peu de jeunes et beaucoup d'anciens étaient décédés.
Pour illustrer cette partie de la narration de la vie religieuse, je ne dispose que de quelques photos : les voilà dans le désordre, car, sauf exception, aucun des originaux n'est daté.
G.P. Nikonova était très croyante, du type « starovère » c'est-à-dire intégriste n'admettant pas le moindre petit changement dans la conduite des services religieux. Plus tard il y eut de nombreux sujets de discorde avec le père Jean Rosoff qui voulait raccourcir un peu la longueur de service et supprimer certaines lectures de textes qui duraient des heures. Au temps des chapelles dans les maisons, il me semble qu'il y avait à peu près 10 à 20 paroissiens les jours de fête et les dimanches. Avec la nouvelle église le nombre augmenta légèrement pendant un moment seulement, il y avait peu de jeunes et beaucoup d'anciens étaient décédés.
Pour rédiger et illustrer cette partie de la narration de la vie religieuse, je ne dispose que de quelques photos : les voilà dans le désordre et non datées
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Figure 18 l'église russe d'Osny
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Figure 19 l'église russe d'Osny
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Figure 47 père Jean, novembre 70
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Figure 20 le Conseil de l'église
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Figure 21 Père Jean Rosoff
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Figure 22 Osny Fête paroissiale
Figure 23 G.P. Nikonova et Père Jean Rosoff
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Figure 24 Osny Fête paroissiale
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Figure 25 Osny au centre Galina Pavlovna, dans l'encadrement de la porte Lvov
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Figure 26 Osny le début d'un 'carré' russe du cimetière
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Figure 27 Osny église russe
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Figure 28 Osny église russe, intérieur à droite
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Figure 29 Osny église russe, intérieur gauche et centre
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Figure 30 Père Jean et Fédor Rosoff
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Figure 31 Osny été 61
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Figure 32 Olga N. Rosova et G.P. Nikonova
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Figure 33 1955
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Figure 34 le projet
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Figure 35 1955
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Figure 36 la construction
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Figure 37 la construction
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Figure 38 presque finie
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Figure 39 construction suite
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Figure 40 construction suite
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Figure 41 après la construction de l'église
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Figure 42 église russe d'Osny, jour de fête
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Figure 43 après la construction de l'église.
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Figure 44 après la construction de l'église
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Figure 45 après la construction de l'église
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Figure 46 après la construction de l'église.
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Figure 48 Père Jean .jpg
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Figure 49 Père Jean 24 avril 73.
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Figure 50 1968 Réception chez Natacha Moutot
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Figure 51 Sépulture Fédor Rosoff et Père Jean Rosoff 2021
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Figure 52 Sépulture Olga Rosoff et Marie Ado 2008
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Figure 53 Osny, visite de l'évêque
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Figure 54 Père Jean vers 1949
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Figure 55 Osny, Père Jean
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Figure 56 Fête à Ecole jeanne d'Arc à Montrouge, 1974 où est ma fille Marina
Figure 57 1970 Père Jean chez Natacha
1946 -1949 : l 'école à Osny puis à Paris
Évidemment ce récit est fait sur la base de mes souvenirs personnels nécessairement fragmentaires, vus par les yeux d'un enfant.
Après la Libération, la scolarisation devenait obligatoire, et je crois que c'était une condition sine qua non pour obtenir des cartes d'alimentation. Il a donc fallu aller à l'école à Osny.
Figure 58 le chemin de la Muette à l'école.
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Figure 59 Contrairement à Inscription dans la photo, il s'agit de la vue de notre fenêtre 18, Rue d'Odessa du côté des bains-douches qui étaient au bout de la rue à droite juste avant le cinéma.
Pendant une autre année, 1948, nous sommes revenus à Paris, au 18 de la rue d'Odessa, pour me permettre d'aller à l'école paroissiale de Saint-Sulpice. C'était affreux. J'étais un souffre-douleur, « sale russe », « sale orthodoxe » !
Deux fois par semaine on nous amenait à l'église Saint-Sulpice. Avant chaque cours il y avait la prière et on pratiquait à cette époque les coups de règle sur les doigts. Maman devait venir me chercher à la porte de l'école pour juger me protéger des gosses qui me harcelaient et qui m'attendaient à la sortie pour me taper à coups de cartable.
1949 -1955 : La vie au 18 rue d'Odessa à Paris
En 1949 j'allais au lycée Montaigne, en 6ème puis 5ème en 1950, 4ème en 1951, en 3ème en 1952 et en 1953 je me suis trouvé en seconde au lycée Louis le Grand. J'allais au lycée en autobus (bus numéro 58 à plateforme à l'arrière) et plus tard à bicyclette.
À partir de cette époque Osny n'était plus le centre de ma vie, on y allait en week-end et pour les vacances, une partie au moins de l'été j'allais en colonie de vacances russes des Vitiaz à la Napoule sur le bord de la Méditerranée ou à Laffrey, dans les Alpes, le reste de l'été se passait à Osny.
Natacha allait à l'école communale de la rue Delambre et plus tard au Lycée Fénelon. Elle avait une bonne copine qui s'appelait Ilinca. Cette gamine était très gentille et habitait rue Bonaparte.
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Figure 60 Vue de la fenêtre 18, Rue d'Odessa
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Figure 61 Ecole d'Osny, classe de Mme Forget 1946
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Figure 62 Le camp Vitiaz à La Napoule 1949
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Figure 63 Alex, Vitiaz à Laffrey 1950
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Figure 64 en bas La Napoule sur le bord de la Siagne et en haut, excursion aux gorges du Verdon, Tamara1951
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Figure 65 Notre maison vers 1950
1955 Ski à Bernex : Bernex, c'est une montagne moyenne qui se trouve au-dessus d'Evian, il n'y avait à l'époque pas de remonte pente, nous avions des skis en Hickory, très souples mais sans carres et comme fixations de simples lanières à l'ancienne. Il fallait remonter à pied et ensuite on descendait comme on pouvait car, bien entendu, personne n'était là pour nous apprendre à skier. Nous étions trois couples et nous allions flirter dans le grenier à foin : conclusions Natacha Kalmykova avait attrapé la fièvre aphteuse !
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Figure 66 la photo en en haut à gauche, Alex tirant à l'arc, est une photo tirée d'un journal des Vitiaz, des autres photos provenant des archives familiales, Le camp des Vitiaz à Laffrey, 1950
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Figure 67 1952, les Vitiaz, La Napoule, Nat avec Marina Yourgens et Nat avec son grand frère Alex
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Figure 68 Vitiaz, La Napoule 1951, en haut à droite Natacha, en bas Alexis
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Figure 69 1955 Osny, Nat et maman
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Figure 70 1956 Osny Natacha Rosoff
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Figure 71 1955 Stage d'hiver le ski des Sokols à Bernex, Natacha Kalmykoff et Alex, Philippe et Xenia
1955 La vie étudiante,
La Favière : Fin 1956 je décrochais enfin le Bac (Mathématiques). À partir de l'année 1956, pour gagner un peu d'argent et aider financièrement les parents, j'avais pris l'habitude d'aller travailler, pendant au moins un mois chaque année jusqu'à 1964, dans un camp de vacances « La Colline » à la Favières, tout près de la plage du Lavandou, tenu et fréquenté par des Russes. Je travaillais à la plonge et aussi pour le service à table. J'étais très ami avec le patron Georges de Plagny qui m'y amenait de Paris dans sa vielle Hotchkiss. J'y avais plusieurs fois organisé des sorties en mer en louant un pécheur un bateau, « un pointu », pour aller jusqu'à Port-Cros. Une fois je suis sorti en mer alors que le mauvais temps était prévu pour l'après-midi. J'étais complètement inconscient du danger et pendant que je barrais le bateau les passagers ont été obligés pendant tout le retour d'écoper l'eau qui passait par-dessus le bord. (Voir plus loin une photo prise par beau temps). D'autres fois nous avions loué le bateau avec le pécheur qui nous amenait sur la plage de Port-Cros et y faisait une bouillabaisse, après quoi, complètement souls, nous allions dormir à l'abri des tamaris. Il y avait là-bas une ambiance absolument extraordinaire : le matin on allait à la plage, midi prenait l'apéritif au café à l'air libre tenu par Obolensky, l'après-midi on jouait aux échecs au ping-pong, le soir on buvait et on chantait, et après on allait prendre le bain de minuit dans la mer. Récemment un ami m'a recommandé de regarder sur YouTube des clips de Christine Brakhausen « La Colline Russe » concernant la période 68 à 78 (Youtube) montrant comment on passait les soirées là-bas. Cet ami m'a aussi recommandé de lire un livre « la Colline Russe » de Yan de Kerorguen, paru en 1979 chez Grasset, dans lequel la vie à la Colline est décrite en détail, et dont la première moitié raconte d'une manière très agréable et complète histoire de l'immigration russe
Natacha aussi est allée à la Favière avec moi, et même plus tard, elle y est revenue avec son mari Alain et sa fille Anne. Yvan aussi y est allé pour un mois. Jusqu'en 1962 j'allais la Favière pour travailler et gagner de l'argent ; plus tard, à partir de 1965, j'y suis revenu deux ou trois fois, mais en qualité de client payant et c'est là-bas que j'ai connu, en 1967, B. que j'ai épousé en 1969. Après avoir vu les clips sur YouTube, et parcouru le livre, je regrette beaucoup a posteriori de ne pas avoir continué à fréquenter la « Colline » avec ma famille.
En 1957 j'avais quitté la rue d'Odessa pour la résidence universitaire d'Antony pour aller vivre seul comme un adulte. N'ayant pas osé suivre la filière des concours aux Grandes Ecole j'avais choisis la Sorbonne, filière dans laquelle je pouvais sans risque de m'arrêter à tout moment et avoir tout de suite du travail. Fin 57, je décrochais le CES de mathématiques générales, en 58 le CES d'Optique, en 59 les CES de, de Thermodynamique et de Mécanique Physique et le CES d'électricité et en 1960 le CES de Techniques Mathématiques de la Physique, ce qui me donnait la Licence ès Sciences qui me permettait de postuler pour des postes de cadre et d'ingénieur. Ensuite pendant deux ans, 1961 et 1962 j'ai suivi les cours du troisième cycle de Physique du Solide : j'étais un étudiant plutôt moyen et je commençais à atteindre mes limites car les cours commençaient à être réellement difficiles et la concurrence rude avec les étudiants sélectionnés, parmi lesquels beaucoup avaient déjà un diplôme d'ingénieur d'un Grande Ecole. Finalement je ne me suis pas présenté aux examens, et sans être vraiment étudiant, je m'inscrivais à la fac pour continuer à bénéficier du sursis pour le Service Militaire et pour profiter encore pendant un ou deux ans, de la chambre à Antony, et des séjours dans la maison de repos des étudiants en Combloux.
En 1956 je suis allé faire du ski à Serre Chevalier : c'est la première fois que Yvan et moi, sommes partis quelque part ensemble autrement qu'avec des Vitiaz ou des Sokols.
Parlant de le cité Universitaire je repense à ma mère et à mon père
Dans mon souvenir ma mère fut, douce et sévère, juste ce qu'il faut, aimante, consolatrice, éducatrice, bref une mère idéale. Elle joua indirectement un grand rôle dans ma vie : elle m'inculqua une morale basée sur le courage et l'honnêteté, que j'ai toujours tenté de suivre. Elle y glissa cependant quelques graines de ce que je juge maintenant pernicieuses dans certains de leurs ses effets : la notion du péché, et une image de la Femme, que je devais vénérer, protéger et respecter comme mère de mes enfants futurs ou présents, et avec qui faire l'amour en dehors ou avant le mariage était un péché. Mais les elle m'inculqua aussi la notion de la responsabilité de chacun envers ceux avec qui on partageait la vie.
Ce dernier aspect de la morale fut très ancré en moi, au point d'influer très fort sur ma conduite, et notamment retarder si longtemps la rupture avec ma femme, femme.
Je me rappelle ce jour, où, venant un matin me rendre visite à l'improviste à la cité Universitaire d'Antony, elle me trouva au lit avec une fille ; elle repartit et me dit plus tard qu'elle avait été choquée, qu'elle ne me croyait pas être comme cela ! Maintenant je pense que ce n'était pas une question de morale, mais la réaction d'une mère, découvrant que son enfant était devenu adulte et rencontrant pour la première fois celle qu'elle prit pour une rivale dans le cœur de son enfant. Car ma mère, quoique étant très à cheval sur la Religion et la Morale, savait être libérale avec les autres.
La santé de ma mère était très fragile avec de nombreux séjours à l'hôpital. En oct. 1962 elle fit un infarctus et fut hospitalisée à Boucicaut. Je m'en souviens comme d'hier, du 13 octobre 1962 : c'était je crois un Dimanche et je devais lui rendre visite l'après-midi. Par paresse, je n'y suis pas allé. Et ce fut cette nuit qu'elle décéda sans voir une dernière fois son fils.
Ce n'est qu'après le décès de ma mère que je commençais à fréquenter un peu mon père. Il vivait avec son frère, prêtre orthodoxe, et chauffeur de taxi. Moi j'habitais à la cité universitaire et Natacha aussi.
Je n'ai presque jamais parlé avec mon père de sa jeunesse, de la révolution et de la guerre. En fait la vie de mon père ne m'intéressait pas beaucoup.
Ce fut très différent pour ma sœur Natacha qui pendant des années l'hébergea dans un petit studio tout près de chez elle, et qui s'occupa de lui jusqu'à sa mort. Elle le voyait tous les jours, parlait avec lui, et recueillais ses pensées sur tout, et notamment à mon sujet. Je visitais mon père rarement, je ne lui téléphonais que du Bureau et lors de mes rares visites j'évitais de parler de ma vie : nos échanges étaient plus que limités. Ce n'est que beaucoup plus tard, en 2004, que j'ai commencé à m'intéresser à la vie de mon père, lorsque je travaillais sur les carnets de l'oncle et surtout sur le document dicté par mon père quelque semaines avant sa mort à l'âge de 100 ans, où il racontait l'histoire de la famille et l'histoire de sa première enfance. Pour pérenniser ces documents, j'avais posté l'enregistrement sonore et la transcription du texte de mon père sur le Web, sur les plates-formes Soundcloud, Jimdo et Calameo.
Mais je suis loin d'avoir connu mon père, comme ce fut le cas ma sœur qui a pris soin de mon père pendant des années avec un remarquable dévouement. Beaucoup de ce que je pense, et que j'écris, au sujet de mon père, est probablement erroné. En tout cas, même si mon père fut dans ma jeunesse un père absent, je sais que dans sa vieillesse, je fus un fils ingrat qui n'a pas rendu à son père ce qu'il lui devait pour avoir tant travaillé pour assurer à Natacha et moi, l'éducation, l'instruction, et une vie plus heureuse que ne l'a été la sienne.
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Figure 72 , 1956 Col du Lautaret, ski avec Yvan à l'auberge de jeunesse de Serre chevalier
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Figure 73 1956 Le camp russe « La Colline », La Favière au Lavandou, plonge, Alex au service Alex
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Figure 74 Sortie en mer, Alexis à la barre, 1958
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Figure 75 1957 Combloux, maison de repos des étudiants
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Figure 76 1957 travaux au camp Sokol à Hossegor, Landes
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Figure 77 Combloux , maison de repos des étudiants bal costumé du nouvel an 57-58, pour les épaulettes utilisation de pantoufles, robe de chambre pour le manteau géorgien. C'est-y pas russe ?
Figure 78 Combloux, représentation théâtrale de « Meurtre dans une cathédrale » de T.S. Elliot dans laquelle j'ai joué le rôle d'un chevalier, Noel 58
1958 Moscou
En 1958, ce fut la grande aventure, avec l'exposition française à Moscou (août 58), qui m'a appris beaucoup sur beaucoup de choses. Ce fut passionnant de découvrir le pays de mes ancêtres dont on a tant entendu parler ; grâce au fait que je parlais russe pratiquement sans accent, je pus parler avec beaucoup de soviétiques, ce qui m'a permis de me rendre compte de ce que c'était le communisme en Russie.
C'est là que je fis connaissance d'une collègue, Marie Laure, une fille, qui était beaucoup plus âgée que moi, qui travaillait à Montrouge dans un laboratoire militaire sur la traduction automatique du russe, avec qui je « sortis » plus d'un an : nous la verrons plus loin en photo.
Je travaillais comme interprète sur le stand des Relations Publiques du Syndicat Général des Industries Electriques (SGIE). Ma sœur Natacha avait réussi à trouver une place sur le stand d'une autre société. J'avais beaucoup de contacts avec les visiteurs soviétiques. Un jour, dans les toilettes de l'hôtel, je fus accosté par un collègue français qui me dit qu'il faisait partie de Services de Renseignements français, comme beaucoup d'autres parmi le personnel de l'exposition, et qu'il avait entendu dire par ses collègues que j'étais surveillé par les SR français parce que je parlais trop franchement avec les soviétiques et que je ne m'en méfiais pas assez. En effet, à partir de ce moment je remarquais que j'étais souvent accosté par les soviétiques qui disaient au cours de la conversation, par exemple, qu'ils travaillaient dans une usine militaire à côté de telle ville : en me donnant ce genre d'information c'était un moyen pour m'appâter et m'utiliser ensuite pour faire de moi un « indicateur » ou un « agent double ».
Plus tard, je rencontrais des étudiants soviétiques à la faculté d'Orsay qui m'avaient fait des propositions douteuses, par exemple d'écrire, contre rétribution, des articles scientifiques pour des revues russes. Ça aussi c'était un moyen classique pour recruter des agents. Cela, je l'appris plus tard, pendant le Service Militaire. Je travaillais en effet au Deuxième Bureau où on m'avait appris beaucoup de choses au sujet de l'espionnage et des problèmes qu'il y avait de fréquenter de soviétiques.
Au temps de Khrouchtchev les portes commençaient à peine à s'ouvrir et il y eut beaucoup de contacts des soviétiques avec l'étranger : l'Exposition française fut la première exposition étrangère à Moscou, après une exposition anglaise l'année précédente, et tous les services d'espionnage et de surveillance était alors sur le qui-vive tant du côté français que du côté soviétique.
J'ai eu quelques ennuis avec la police (pas la police politique). Là-bas, j'avais une voiture de location et j'ai eu un accident avec un cyclomoteur qui m'avait coupé la route à un croisement : sur le moment je croyais avoir tué le cyclomotoriste et j'ai passé 24 heures au poste dans un triste état mental sans avoir de nouvelles du blessé. Je fus relâché, mais avec mon passeport confisqué. J'appris plus tard qu'on avait trouvé dans la poche du blessé une bouteille de vodka cassée, qu'il avait survécu, non sans m'avoir accusé d'être en tort grâce à l'aide de faux témoins qui se sont présentés immédiatement après l'accident. Je fus disculpé plus tard, mais sur le moment je contactais l'ambassade de France pour demander de l'aide : là-bas on m'a dit « mon pauvre Monsieur, nous ne pouvons rien faire pour vous, mais vous risquez de rester un bon moment Moscou dans le cas où il y aura un procès ». J'étais écœuré et je n'avais pas le moral. En fait mon passeport me fut rendu au bout de quelques semaines.
À l'occasion de cette exposition à Moscou, papa et maman avait réussi à obtenir un visa pour leur pays d'origine, pour voir ses sœurs Natacha et Macha, pour la première fois depuis la Révolution. On a même réussi à revoir mon parrain Kolia Takhtaroff, qui était rentré en Russie quelques années plus tôt, et qu'on avait envoyé au fin fond du Caucase après avoir confisqué tous ses biens.
Papa et maman revinrent ensuite plusieurs fois en Russie notamment en 1960. En 1968 c'est la sœur de papa, Natacha, qui réussit à venir en France.
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Figure 79 1958, Moscou, Nat, Alex et Tamara
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Figure 80 Nat à l'Exposition française à Moscou 1958
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Figure 81 Combloux avec Marie Laure, noël 58
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Figure 82 la plage du Lavandou 1959
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Figure 83 Osny, Les Kireeff et papa 1960
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Figure 84 Fédia, Natacha et Macha 1960 st Pétersbourg
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Figure 85 Fédia, Natacha et Macha 1960 à Moscou
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Figure 86 Fédia et Natacha 1960 st Petersbourg
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Figure 87 Combloux 1960/1961
Ayant gagné de l'argent à la Colline Russe, je me décidais à faire un cadeau à mes parents et leur ai acheté une table avec des fauteuils en châtaignier, que je fis livrer à Osny. C'était la première fois dans ma vie que je vis un achat d'un meuble dans la famille, et pour moi c'était très important car cet achat a été ressenti comme une entrée dans le monde des adultes et qui travaillent et gagnent de l'argent. Pour mes parents ce fut une surprise très appréciée.
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Figure 88 Osny, été 1961 papa et Yourgens
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Figure 89 Osny, été 1961 Nat et Alex
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Figure 90 Osny été 61, Papa et Marina Yourgens
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Figure 91 Osny été 61, Nat et maman
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Figure 92 Osny été 61, maman et ma marraine Tetia Lena Kiréeva
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Figure 93 Osny été 61, maman
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Figure 95 Osny été 61, tout le monde est là, y compris Diadia Vania
1961-62 1er job à la CGE, Stage à Ramsgate,
Grâce aux relations que j'ai eues à l'exposition de Moscou, j'ai réussi à trouver un stage d'ingénieur à la Compagnie Générale d'Electricité (CGE) : c'était au Service Brevet, pour un travail qui consistait à rédiger des brevets et faire des recherches d'antériorités. C'était quelque chose de très nouveau, ce travail m'a plu, et en 1961 on m'a proposé un poste fixe. J'ai négocié dur pour le salaire et j'ai obtenu le chiffre de 1500 Fr. par mois, ce qui était très important pour un débutant.
Au bout de quelques mois, j'ai obtenu que la société m'envoie en Angleterre pour « perfectionner », et en réalité apprendre, la langue anglaise. C'était une école située dans un hôtel à Ramsgate située sur les falaises à côté de Douvres. Ce fut un stage passionnant où j'ai connu beaucoup d'amis
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Figure 97 Ma chambre à la Résidence universitaire d'Antony 1962
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Figure 98 Stage d'anglais en Angleterre, Ramsgate 1962, Pia
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Figure 99 Les E.O.R. à Caen, avril 63
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Figure 100 Normandie, les classes EOR 1963
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Figure 101 Villacoublay, instructeur de russe, début 64
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Figure 102 1963 Alex
1962-1963 : le Service Militaire et la guerre d'Algérie
Ma génération fut celle de la guerre d'Algérie. Cette guerre commença en 1954, j'avais 18 ans, et finit en 1962 - 63 (j'avais alors 25 - 26 ans). Cette guerre a tenu une grande place dans ma vie ainsi que dans celle des garçons qui avaient mon âge.
Il faut que mes enfants et petits-enfants en sachent plus sur cette guerre : je leur recommande de consulter Wikipédia sur le Web. Pendant toute cette guerre, ma génération a vécu et en a souffert, directement ou indirectement.
Comme on le verra plus loin, je n'ai pas fait la guerre, mais mon beau-frère, Alain Moutot, le mari de Natacha, qui était « pied-noir »,( terme qui désignait à l'époque , par extension, les Français d'ascendance européenne installés en Afrique française du Nord ), né et vivant en Algérie, y effectua son service militaire pendant 24 mois au début de la guerre d'Algérie. Plus tard, avec ses parents, il va venir vivre dans la métropole.
Cette guerre qui commença comme une opération de maintien de l'ordre, ne fut pas une Guerre Nationale mais une Guerre Civile, fratricide et coloniale.
Plus d'un million de jeunes y furent appelés, pour des périodes allant jusqu'à 2 ans ou plus en ce qui concerne les rappelés (33 mois). Selon certains historiens, 10 à 12 000 appelés du contingent sont morts. Dans l'armée active, sur 300 000 soldats et officiers qui participèrent à la guerre, 10 à 12 000 ont perdu la vie.
En Algérie la population a beaucoup souffert. Sur un total d'environ 10 millions de personnes, colons français, français d'origine métropolitaine ou espagnole ou italienne ou juive et français maghrébins d'origine arabe ou berbère, la population perdit, selon certains historiens, quelques 300 000 morts, civiles ou militaires. Je ne sais pas si ces chiffres comprennent les massacres de milliers de personnes et notamment de 50 000 « harkis » (Algériens de souche, qui combattirent comme supplétifs dans l'armée française), qui eurent lieu après l'indépendance
Dans la vie de tous les jours, les étudiants et les jeunes de mon âge furent souvent témoins, notamment dans le Quartier latin, d'ostracismes et d'exactions policières dont furent victimes les jeunes d'origine maghrébine, ou simplement ceux qui avait la peau « bronzée ». La presse était censurée. Pour les étudiants, les sources d'information étaient le bouche-à-oreille et des publications telles que Libération, l'Express et Témoignage chrétien, et aussi le Canard enchaîné, ainsi que la presse clandestine du FLN (Front National de libération) ou communiste ou chrétienne d'opposants à la guerre. Très tôt, on a su ce qui se passait en réalité non seulement en Algérie mais aussi en métropole : les exactions, les exécutions sommaires et la torture y furent « monnaie courante », pratiqués des deux côtés. Ne fréquentant que les étudiants à cette époque, je n'ai pas eu beaucoup de confidences de ceux qui n'eurent la chance d'avoir un sursis et qui revinrent de la guerre plus ou moins traumatisés.
Au lendemain de ce que l'on appelle aujourd'hui « le massacre du 17 octobre 1961 des algériens à Paris », les parisiens au moins ne furent dupes des communiqués officiels qui chiffraient les morts à 3 ou 4. En réalité, il y a eu entre 50 et 200 manifestants algériens, tués par la police dans les rues, par balle ou par matraque, ou jetés vivants dans la Seine.
À mon avis, mis à part quelques personnalités telles que le préfet de police de Paris Maurice Papon, le socialiste Guy Mollet et certains ministres, la classe politique dans son ensemble a été coupable par son silence ou sa compromission. Ce fut une « sale guerre », qui fut pour certains fut « une guerre Nationale pour l'Algérie Française », et pour d'autres « la guerre de Libération Nationale »
Certains jeunes de mon milieu, notamment les étudiants, pensaient que résister à l'incorporation était un devoir. Pour d'autres, aller en Algérie était un devoir, notamment pour certains chrétiens, ne serait-ce que pour résister à la folie meurtrière, et témoigner par l'exemple. J'étais, comme la plupart de mes camarades étudiants, opposé à la guerre d'Algérie, mais je balançais entre ces deux approches, car mon éducation plaçait très haut la notion du Devoir envers la France qui était ma patrie, mais il faut le dire, tout cela était quelque peu théorique.
Malgré tout, comme tant d'autres, j'épuisais autant que possible, mes droits aux sursis d'incorporation et finalement il me fallut aller effectuer le Service Militaire. Je partis donc, en novembre 1962, faire mes « classes » en Allemagne à Lahr, dans la forêt au niveau de Strasbourg. Là aussi je découvris un Nouveau Monde, se trouvant mélangé avec des jeunes recrues alsaciennes de 18-20 ans, qui sortaient la première fois de leur maison et dont certains étaient illettrés, et des garçons plus âgés comme moi, ayant plus ou moins fini leurs études. Nous étions encadrés par des sous-officiers qui pour la plupart étaient mutés là par mesure disciplinaire après le choc des putsch (mai 58 ou Mai 61 ?). Après trois mois de vie assez sportive dans la Forêt-Noire en qualité de soldat, ce qui m'a fait un grand bien car je n'avais pratiqué aucun sport depuis le lycée, je réussis le concours des Elèves Officiers de Réserve de l'armée de l'air (EOR) et on m'envoya en Normandie pour un séjour de trois mois à la base aérienne de Caen, pour y faire un stage dit « d'état-major ».
C'était déjà l'époque de la fin de la guerre d'Algérie (les accords d'Évian furent signés en mars 1962 et l'indépendance de l'Algérie fut reconnue en juillet 62) mais pendant mon service, on ne savait rien sur l'activité militaire en Algérie. Même maintenant les articles sur Internet ne sont pas clairs et je pense que l'activité militaire ne s'arrêta en fait que vers la fin 1963. J'ai trouvé certains articles qui précisent qu'entre juillet 1962 et la fin 1963 il y eut quelques dizaines ou centaines de soldats d'active et d'appelé tués en opération.
À la fin du stage, qui fut aussi musclé sur le plan sportif, je réussis l'examen de sortie d'une manière honorable (je crois 83e sur 200) et je fus affecté comme EOR puis sous-lieutenant de réserve au Ministère de l'Armée de l'Air, place Balard. Cette affectation était liée à ma connaissance du russe. Je travaillais au Deuxième Bureau et mon travail consistait à exploiter les renseignements fournis par la DGSE sous forme de fiches anonymes dans lesquels des observateurs ou des espions donnaient des renseignements concernant la défense antiaérienne de l'armée soviétique. Mon travail consistait à évaluer les chances que nos Mirages, armés de bombes nucléaires, avaient d'atteindre leur but, par exemple Moscou. Au début, j'avais pris mon travail d'officier au sérieux, puis j'ai eu des difficultés avec le chef de la section, un Commandant qui était un sale type, qui abusait de son grade pour harceler ses subordonnés et plus particulièrement les PFAA (PFAA : Personnel Féminin de l'Armée de l'Air). Un jour le conflit larvé avec lui atteint son paroxysme. Il m'avait ordonné de rédiger un rapport selon lequel au moins x % de nos Mirages pouvaient atteindre le but. C'était complètement faux et je refusais de faire son rapport qui était destiné à appuyer les demandes de l'armée au moment du vote du budget par le Parlement. J'ai eu avec le Commandant une discussion violente au cours de laquelle il perdit son sang-froid et me gifla. C'était une faute très grave pour un Officier ; j'allais voir le médecin militaire pour déposer plainte et dire qu'il m'était impossible de continuer à travailler avec ce Commandant. Le médecin militaire refusa bien entendu de mettre dans son rapport que le Commandant avait frappé un subordonné et me prescrivit un arrêt de travail pour des raisons médicales. Depuis ce jour j'étais dispensé de service, sauf les jours de garde, et j'étais censé rester dans la chambre que j'avais au ministère. En réalité je n'en fis rien et, au lieu de mon bureau militaire, j'allais retrouver mon bureau civil et mon travail à la CGE.
En pratique, depuis le début, je n'utilisais pas ma chambre au ministère car j'avais réussi à occuper une chambre à la résidence universitaire d'Antony. Grâce à mon scooter, chaque soir après le service au ministère ou le travail à la CGE, je retrouvais là-bas mes amis étudiants et ma sœur.
Je fus libéré en été 1963 pour me retrouver à plein temps au bureau de la CGE, rue de La Boétie, et partir en octobre 1963 pour les États-Unis.
Pendant toute la période du service militaire, j'avais la chance d'avoir gardé une partie mon salaire civil, sous forme d'un prêt remboursable sur plusieurs années. Cet argent, qui s'ajouta à Paris à ma solde de sous-lieutenant a fait que par rapport à mes amis militaires ou étudiants, je vivais alors comme un roi. Cela me permit d'acheter une voiture pour remplacer le scooter.
1963-64 Les USA
Grâce au stage en Angleterre, je parlais et écrivais à peu près en anglais, et en septembre 1963 j'ai obtenu d'être envoyé aux États-Unis pour travailler pendant un an dans un cabinet d'avocats en brevets. Ce fut une aventure encore plus passionnante que le voyage en Russie : je partis à bord du « France » pour une traversée de cinq jours, ce qui était une aventure en soi, et je me suis trouvé en Amérique, un Monde Nouveau qui était extraordinaire à mes yeux, où tout était nouveau et différent. J'ai eu par contre quelques difficultés à m'habituer à la mentalité américaine qui n'avait rien à voir avec la mentalité en France.
Les services de contre-espionnage existaient aux USA aussi bien qu'en URSS car j'ai remarqué qu'aux USA il y avait aussi une surveillance policière : j'étais parfois suivi par des voitures qui se remplaçaient les unes par les autres, comme à Moscou où j'étais constamment suivi par des voitures de police politique. A la différence de Moscou, aux États-Unis c'était très discret tandis qu'à Moscou la surveillance était grossière et provocatrice. Aussi, de nombreuses fois à l'occasion de soirées organisées par des amis, j'étais, comme par hasard, accosté par des officiers de la Marine US en civil, qui, sous le prétexte qu'ils apprenaient le russe dans le cadre de l'armée, cherchaient le contact avec moi.
J'ai quand même eu la chance d'être autorisé à suivre des cours au « US Patent Office Academy » qui formait les examiNatachaeurs de brevets à l'Office des Brevets. Là j'ai obtenu un Certificat me permettant l'accès au Patent Office, comme si j'étais un Avocat en Brevets américains, pour défendre oralement les dossiers de demande de brevets en cours de ma société, la CGE.
Plus tard, l'existence de ce document m'a beaucoup aidé dans ma carrière, notamment pour entrer, en qualité de Chef du Service de la Propriété Industrielle, à la Compagnie des Compteurs qui était possédée par la société américaine Schlumberger.
Aux USA j'avais un salaire de seulement 500 $ par mois (le $ valait alors 1F), mais c'était plus que confortable dans un pays où tout était, ou semblait, moins cher qu'en Europe. Très rapidement je pus acheter une voiture, ce qui aux États-Unis était absolument nécessaire, ainsi que des divers équipements du type magnétophone, tourne-disque et amplificateur, qui en ces temps, coûtaient « les yeux de la tête » en Europe
Au retour, en septembre 64, quand papa avait réussi, par une amie, à me faire obtenir un studio dans un immeuble tout neuf de l'ensemble Maine-Montparnasse, j'étais si habitué au mode de vie américain, que je fus très surpris de ne pas pouvoir obtenir le téléphone dans la semaine de l'emménagement, comme cela avait été aux USA. Il a fallu un moment pour me réhabituer au mode de vie et au niveau de vie française.
1964 Nat se marie
En 1964, quand Nat fut enceinte et allait se marier avec Alain Moutot contre la volonté de ses parents, juifs croyants traditionnels, mon père venait me reprocher de ne pas avoir protégé ma sœur comme j'aurais dû quand elle était étudiante à la résidence universitaire d'Antony. Je me souviens du mariage qui eut lieu à la résidence universitaire d'Antony et qui fut très joyeux malgré l'absence des parents d'Alain. Nat et Alain avait obtenu un appartement de (jeunes mariés) à la résidence, et bientôt en fêta l'arrivée de la petite Anne Moutot.
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Figure 103 1964 Mariage Nat et Alain Moutot
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Figure 104 1964 Mariage Nat et Alain
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Figure 105 Osny, 1965 visite des Moutot
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Figure 106 Mariage Nat et Alain 1964
1968 : « mai 68 » et visite à Paris de la sœur de papa, la tante (tetia)Natacha
Je ne me souviens pas beaucoup des événements de mai 68. Je n'étais plus étudiant mais jeune ingénieur travaillant dans une société conservatrice qui regardait avec mépris les débordements des jeunes. Le soir, après le bureau, j'allais me promener au Quartier latin en évitant autant que possible d'être pris dans une charge de police qui démolissait les barricades. J'étais de tout cœur avec les étudiants qui occupaient la Sorbonne mais cela ne me touchait qu'indirectement. Mon problème était de me procurer de l'essence pour aller au bureau en voiture. J'ai même fait une fois un aller-retour source en Belgique dans ce but.
La visite à Paris de la tante Natacha fut pour nous un grand événement car ce n'était pas encore évident, à l'époque, que des citoyens soviétiques aillent à l'étranger. Elle fut accueillie en France au Havre où elle vint en bateau de croisière « Nadejda Kroupskaïa » est repartit par le navire « Estonia ».
Elle resta à Paris un bon mois, je crois, y compris quelques jours à Osny.
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Figure 107 Chez Natacha Moutot, « tetia » Natacha, la sœur de papa, en visite à Paris, 1968
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Figure 108 Rue d'Odessa, « tetia » Natacha, la sœur de papa, en visite à Paris, 1968
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Figure 109 arrivée sur Nadiejda Kroupskayaa
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Figure 110 Natacha, la sœur de papa. Visite à Paris avec les Moutot
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Figure 111 Natacha, retour sur Estonia
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Figure 112 dans le train pour le retour au Havre
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Figure 113 1968 Réception chez les Moutot, papa
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Figure 114 Réception chez les Moutot, Diadia Vania (Père Jean)
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Figure 115 Réception chez les Moutot, Annette Moutot
Figure 116 Anne Moutot, 1968
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Figure 118 On reconstruit OSNY, avril 69, tout le monde au travail
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Figure 117 On reconstruit OSNY, avril 69, Alain est là
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Figure 119 On reconstruit OSNY, avril 69, Dieda est là aussi
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Figure 120 1970 Le travail est fini
1965 - 1970 le village de mon enfance devient « le village d'enfance de mes enfants »
Au retour des États-Unis je m'installais dans un studio de la tour Maine Montparnasse. J'y ai vécu en célibataire jusqu'à fin 1967. Ensuite on s'est mis en couple avec Bernadette, et dans les années 67 et 68 on passait à Osny presque tous les week-ends et une bonne partie de l'été, pour la reconstruction de la maison de mon enfance. En été 1969 Bernadette fut enceinte et on se maria le 8 novembre 1969
En 1970 je fus muté au laboratoire de Marcoussis et on habita dans un appartement à Saint Michel sur Orge. Le 15 avril 1970 naquit Marina, et en 1971 on s'installa dans la maison reconstruite à Osny. À partir de ce moment la maison ne fut plus la « maison de mon enfance » mais devint « la maison d'enfance de mes enfants »
Mais c'est l'objet d'une autre histoire !
FIN DU DOCUMENT « OSNY, Village de mon enfance»
liens: calameo.com et jimdofree.com
Avant Mes souvenirs ceux de mon père ont déjà été mis en ligne, voir les liens ci-dessus